mercredi 12 octobre 2016

La sirène

Couverture La sirène



Auteur : Kiera Cass
Éditeur : Robert Laffont
Collection : R
Parution : 22 septembre 2016
Pages : 342
Prix : 17.90 €
Genre : Fantastique
Public : à partir de 14 ans



Synopsis



Kahlen est une Sirène, vouée à servir son maître l'Océan en poussant les humains à la noyade. Pour cela, elle possède une voix fatale à qui a le malheur de l'entendre. Akinli, lui, est un beau et gentil jeune homme, qui incarne tout ce dont Kahlen a toujours rêvé. Tomber amoureux a beau leur faire courir un grave danger à tous les deux, Kahlen ne parvient pas à garder ses distances. Est-elle prête à tout risquer pour écouter son cœur ?





Mon avis






Alors mon avis aujourd’hui sera un avis mitigé. Cette année, j’ai fini une saga qui me tenait beaucoup à cœur, à savoir La sélection de Kierra Cass. J’étais triste de dire au revoir à mes personnages préférés et là, grande nouvelle, on annonce que Collection R sortira une autre histoire de l’auteur: La sirène ! 

C’était donc avec impatience que j’attendais la sortie de ce nouveau roman tout en me disant « attention c’est pas La sélection, t’emballe pas ! ». Et je vous assure, j’ai essayé de ne pas trop en attendre mais au vu de l’engouement suscité sur la blogosphère, je me suis précipitée dessus. 
Bon, comme je m’en doutais : ça n’a pas été le coup de cœur comme pour La sélection, mais ça n’a pas été non plus un désastre. Pour moi clairement, ça n’aurait pas dû être un one-shot, l’histoire aurait gagné à être développée sur plusieurs volumes


Ici le mythe des sirènes est présent : Katlen s’est vu offrir la possibilité de survivre au naufrage de son bateau en travaillant pour l’Océan. Elle devient alors une sirène pour les 100 prochaines années et se voit dans l’obligation de nourrir la mer en faisant couler des navires grâce à sa voix. Notre histoire commence dans la 80e année de service de Katlen : accompagnée de ses « sœurs », elle sert docilement l’Océan mais est torturée par toutes les vies qu’elle a prises. Jusqu’au jour où elle rencontre Akinli et là, tout est bouleversé… 

Bon, je dois dire que le monde et surtout les origines de la naissance des sirènes créés par Kiera Cass sont assez originaux. A part la version Disney de la petite sirène, le mythe de la femme poisson ou la femme oiseau selon les légendes est assez négatif. Les sirènes sont généralement présentées comme des monstres qui attirent les pauvres marins dans l’eau avec leur voix pour les noyer. Ici, Kiera nous montre une nouvelle facette du mythe en la personne de Katlen et ses sœurs, ce sont de jeunes filles « prisonnières » de leur serment d’obéissance à l’Océan, qui tue pour nourrir la mer, qui à son tour nourrit la Terre. On en vient même à leur pardonner leurs crimes ! 


Point fort, l’auteure a rendu l’Océan vivant ! En effet IL ou Elle, c’est selon, s’adresse aux sirènes directement dans leur esprit. Elle se comporte comme une mère possessive et intransigeante avec des comportements humains qui virent à l’excès


Au niveau des personnages, je n’ai pas réussi à m’attacher à Katlen, que j’ai trouvée pleurnicharde tout au long du roman. Alors oui, tu es torturé par ce que tu as fait, on le serait probablement tous mais pourquoi alors ne te rebelles-tu pas ? 
Si c’est tellement insupportable, pourquoi n’essaie-t-elle pas de changer les choses ? Elle se morfond dans son coin et pour moi, ce n’est pas le comportement que je recherche dans une héroïne mais après, ce n’est que mon avis, je n’aime pas les personnages plaintifs. 

C’est pour ça que j’ai beaucoup plus apprécié les sœurs de Katlen qui sont comme elle, psychologiquement affectées, mais qui ne baissent pas les bras. J’aurais aimé en savoir davantage sur leur histoire et les époques pendant lesquelles elles vivaient. Malheureusement elles oublient pratiquement tout de leur passé lors de leur transformation. 


Quand est-il de l’histoire d’amour ? Et bien, je l’ai trouvé touchante mais peut-être pas assez présente. Et c’est là où je me dis que La sirène aurait mérité d’être en plusieurs exemplaires. Comme c’est un one-shot, il y a beaucoup à dire, il faut raconter le mythe, la relation Océan-sirène, la relation sirène-sirène, l’histoire d’amour… Et comme on ne peut pas tout expliquer en détails sous peine de transformer le roman en pavé de 1000 pages, on est obligé de faire l’impasse sur certaines choses ou on n'approfondit pas assez certaines événements, ou on ne donne pas d’explications sur certains détails (comment font-elles pour payer tout ce qu’elles achètent?)… C’est pour ça que j’ai trouvé que l’histoire d’amour n’était pas au final au premier plan dans ce roman, on se concentre surtout sur le personnage de Katlen, ses états d’âmes et sur sa relation complexe avec l’Océan. 


En bref, je m’aperçois que ma chronique est assez négative, c’est vrai que j’ai été un peu déçue mais c’est que j’en attendais trop et j’avais toujours en tête La sélection et sans le vouloir, je comparais. Mais on ne peut pas comparer : le format (tome vs one-shot) n’est pas le même, l’histoire et les personnages ne sont pas les mêmes, on ne peut pas confronter un personnage développé sur plusieurs tomes et sur un one-shot. 
A part Katlen, j’ai beaucoup aimé les personnages, Akinli est frais et enthousiaste, les sœurs ont un petit côté foufou. L’histoire d’amour est une belle histoire d’amour et on a un nouveau point de vue sur les sirènes. Donc, pas de coup de cœur mais une bonne lecture tout de même



2 commentaires:

  1. Merci pour ton avis! Je crois que j'ai de trop hautes attentes moi aussi.. On l'a tellement vu sur la blogo, les réseaux sociaux, puis clairement, je suis comme toi, je n'aime pas les héroïnes qui s’apitoient trop sur elles! Alors je crois qu'il va rester un moment dans ma pile à lire ; Même si l'histoire à l'air intéressante, ça n'est pas une priorité.

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  2. Je pense que je vais passer mon tour, déjà que je n'ai pas été super emballée par La sélection, pas sûre que ce one shot me plaise plus vu ce que tu en dis...

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