vendredi 11 novembre 2016

The Ones

Couverture The Ones



Auteur : Daniel Sweren-Becker
Éditeur : Hugo & cie
Collection : New way
Parution : 6 octobre 2016
Pages : 336
Prix : 17 €
Genre : Jeunesse, Dystopie
Public : à partir de 15 ans




Synopsis



Cody a toujours été fière d’appartenir aux Ones. Son petit ami, James, et elle font partie du 1% de chanceux sélectionnés à la naissance par le gouvernement pour être modifiés génétiquement. Aujourd’hui, les Ones excellent en tout : ils sont beaux, talentueux, intelligents, sportifs... Mais pour certains, c’est une injustice. Et le mouvement Equality profite allégrement de la jalousie et de la peur montante au sein de la société, pour gagner des voix et imposer son parti.
Le gouvernement américain montre alors sa face la plus sombre et les Ones deviennent illégaux. Alors que la frontière entre bien et mal se brouille, Cody rejoint un groupe de radicaux qui ont bien l’intention de préparer la révolte. Et James commence à se demander jusqu’où elle pourrait se battre....





Mon avis





Un livre qui a fait parler de lui tout de suite dès sa sortie, je me suis donc jetée dessus très rapidement. Avec un sujet assez d'actualité : la modification génétique et la recherche constante de l'enfant parfait avec son questionnement éthique


Dans un futur pas si éloigné de notre époque, des chercheurs ont réussi à booster les capacités intellectuelles et physiques des êtres humains. 1% de la population a pu bénéficier de ces modifications, les rendant plus beaux, plus forts, plus intelligents, en un mot plus parfait que les autres.
C'est le cas de Cody et de son petit ami James. On les qualifie de Ones. Ils réussissent tout sous l’œil jaloux de leur congénères. Et c'est bien là le problème. 1 % ce n'est rien comparé au reste de la population mais 1 % c'est déjà trop pour certains. 
Et le jour funeste arriva. Les Ones deviennent illégaux selon la loi et c'est l'ouverture à toutes sortes de persécutions et d'injustices envers cette minorité
Mais comment se défendre face à ça ?  Faut-il se battre ? Mais jusqu'où pouvons nous aller sans passer du côté obscur de la force ? 


Vaste sujet que ce roman aborde et qui fait réfléchir tout le long de la lecture. Car qui a tort, qui a raison ? La frontière est très mince, les réflexions sont compréhensibles des deux côtés
D'un côté on a les Ones qui n'ont rien demandé, n'ont pas choisi d'être modifié à la naissance mais doivent subir la haine et la peur des autres alors qu'ils n'ont rien fait. 
Et de l'autre on a "ces gens normaux" qui sont face à ces êtres parfaits, qui réussissent tout sans efforts. On peut comprendre l'angoisse de perdre son job au profit de quelqu'un de mieux qualifié, cette peur de l'autre, de l'inconnu qui est en somme très humaine

L'auteur a su parfaitement me chambouler, je ne savais plus de quel côté me mettre. Les arguments avancés de chaque clan étaient légitimes et cela m'a vraiment fait réfléchir. Jusqu'où se trouve la limite de cette recherche de l'eugénisme absolu ? Peut-on imposer à des bébés qui ne peuvent défendre leur opinion, des modifications génétiques sous prétexte de les rendre meilleurs ? 
C'est pour ça que ce roman me parle autant, parce que ces questions se posent aujourd'hui. Alors oui le progrès médical permet de détecter certaines maladies, malformations... chez un fœtus et ça je le qualifie de bons progrès mais jusqu'où cela ira ? Est ce qu'une femme (je vais totalement dans les extrêmes) déciderai d'interrompre sa grossesse parce que son enfant n'est pas comme elle l'imaginait ?
Je n'irai pas plus loin mais Daniel Sweren-Becker pose parfaitement les questionnements et les dérives qu'il pourrait y avoir avec les modifications génétiques


Avec ces questionnements d'un futur potentiel, assez apocalyptique je dois dire, il y a aussi une sorte de référence au passé. Par le biais de la persécution, j'ai eu l'impression de me retrouver en 39-45 avec la maltraitance d'une minorité par une très grande majorité. Je n'en dirai pas plus sinon ça serait trop spoiler mais je pense que vous repérerez facilement ce à quoi je fais allusion. 


Au niveau des personnages, je n'ai eu de coup de cœur pour aucun d'entre eux. Ils avaient toujours un défaut qui m’exaspérait ou qui, à certains moments, était vraiment trop horripilant. 
Cody était tellement fixée sur sa rancœur et son envie de révolte qu'elle ne voyait pas le mal qu'elle pouvait faire ou au pire elle se disait "ils me pardonneront, ils verront qu'au final c'était nécessaire..." horripilant ! Je n'aime pas les gens qui ne se remettent jamais en cause, pourtant elle a d'autres qualités très appréciables, elle est combative, pleins de bonnes volontés... 

James, est tout l'inverse de Cody mais dans les mêmes extrêmes, à ne pas vouloir bouger pour ne pas faire empirer les choses et bim il les empire.... 

En bref, une dystopie qui sort du lot, qui fait réfléchir, qui nous fait nous interroger sur nos convictions, sur nos idéaux, qui nous fait nous indigner et nous fait pleurer aussi. Un roman comme je les aime et que je dévore très rapidement ! Une fin très frustrante quand on n'a pas la suite mais qui annonce une suite des plus rocambolesque.

4 commentaires:

  1. Jeunesse et dystopie ? Je passe mon tour mais je reviendrais vite te lire ;)

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    1. Alors justement, c'est différent des Hunger game ou des divergente, je t'encourage à essayer quand même ^^

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  2. AgrR l'intrigue me tente beaucoup mais Ce que tu dis des personnages vient de réduire mon enthousiasme... Je vais y réfléchir !

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    1. J'avoue les personnages m'ont énervé mais l'histoire vaut le coup vraiment ^^

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